Premier épisode | Épisode précédent
Main dans la main, corps contre corps, cette nuit avec Ruben s'annonçait pleine de câlins, de tendresse, de baiser, et d'un peu de sexe... Tout se passa à merveille, et bien sûr, des air max m'ont servi de gaz pour respirer, j'étais aux anges.
Première grasse matinée avec mon coeur, on s'est levé à plus de 11 heures, un gros petit déjeuné, et donc le repas de midi fut ajourné. Puis, Ruben parti faire quelques courses, avant de repartir faire un jogging, pendant que je faisais mes préparatifs pour l'apéro de ce soir. Mes amis et collègues venaient pour rencontrer mon homme, je n'étais pas peu fier.
- Tu es prêt pour ce soir ?
- Le jogging m'a permis de me vider la tête et de me déstresser.
- Ok je comprends, tu as eu raison, merci d'avoir fait mes petites courses avant, j'ai pu avancer sur l'apéro dinatoire. Je sens que tu vas être cuisiné tout à l'heure. S'ils sont trop indiscrets, n'hésite pas à leur dire que c'est personnel, ils n'insisteront pas.
Et Ruben m'embrassa avant de rejoindre la salle de bain et se faire tout beau, comme je ne l'avais jamais vu, chemise prêt du corps, jeans, et chaussures de ville. La petite veste de costume, bien coiffé, parfumé, il était à croquer. L'effet allait être saisissant auprès de mes invités, j'ai déjà envie de voir leur visage se transformer en voyant mon homme.
Je pris aussi la douche à mon tour, me prépara aussi, avec les conseils de Ruben quant aux assemblages, il est vrai que des fois, mon look est loupé. Là, ce n'était pas le cas, à ma grande surprise. Et l'excitation entre nous était palpable, mais, non, les invités allaient arriver d'un moment à l'autre. On s'embrassa jusqu'au moment où la sonnerie de l'interphone nous interrompit, trop tôt ! C'était Eddie, accompagné de toute la bande, ils avaient eu la bonne idée d'arriver tous en même temps, évitant ainsi de nombreux aller-retour à l'interphone, et tous pourraient voir Ruben au même moment, sans avoir les infos à redire à chaque invité, merci à eux.
Les questions fusaient dans un premier temps, obligeant Ruben à répondre, à expliquer son métier, ses habitudes, ses passions, son abonnement à la salle de muscu. Et arriva le moment que je craignais le plus, s'expliquer sur ses absences passées et les conséquences sur mon moral. Ruben s'expliqua ainsi : " Tous les matins, je croisais Justin, dans la même rue, et tous les matins, j'étais content de cette situation. Un vendredi soir, mon patron me dit : demain, tu fais ta valise, tu pars dimanche matin pour 4 mois pour le Kenya ". J'étais très heureux d'aller en Afrique, chef d'équipe dans la production de roses, c'était une belle expérience, j'aurais été bête de laisser ma place. Mon premier jour se passa avec un manque, ce n'est que le mardi que je l'ai compris, je n'avais pas croisé " ce mec " dans la rue, comme depuis des mois et je ne pouvais lui dire que j'étais parti. Et les mois passèrent... A mon retour, mon patron changea mes horaires, j'étais désespéré, je ne savais pas où il habitait pour le voir. Puis un jour, un samedi, triste samedi, j'étais en ville quand je l'ai reconnu à la supérette. Je me suis arrangé pour qu'il me bouscule et j'ai enfin pu échanger quelques mots avec lui, l'invitant à faire connaissance devant un verre. Mais, le sort s'acharnait, alors qu'il montait ici ranger quelques courses, ma mère est tombée, et est décédée le soir même ".
- Ruben, t'es pas obligé de tout raconté, lui-dis-je.
- Si, ça me fait du bien d'extérioriser cela, faire revivre maman, c'est ne pas l'oublier.
Voyant ses yeux se charger de larmes, je lui pris la main.
" J'ai eu le coeur brisé deux fois ce triste jour, perdre ma mère, et laisser Justin sans nouvelles de moi, alors que j'avais trouvé un mec surement génial et que je trouvais gentil. Le temps de me sentir mieux, il me fallut plusieurs mois, puis d'abord un mardi soir, puis deux samedis, je suis venu sonner pour m'expliquer et me faire pardonner. Enfin, le troisième samedi, il m'ouvrit, me cria dessus, et me fit monter, m'ordonnant de soit rester, soir disparaitre définitivement, et je suis là, mon choix a été vite fait. "
Eddie prit alors la parole et dit : " Justin a vraiment été au fond du trou, c'est un super mec, mais on comprend mieux, toi aussi, tu as vécu des choses pas cool, on voit que tu n'as pas voulu le faire souffrir, on va donc passer une bonne soirée les copains !!! "
Et la soirée fut vraiment lancée... jusque tard dans la nuit.
A environ minuit, Ruben à l'aise vint me trouver :
- Ça va mon coeur ? Tes potes sont vraiment cool, même s'ils m'ont posé pas mal de questions.
- Oui, je vais bien, et quand je te vois, ça va encore mieux. Tu as l'air de profiter, et j'suis content de t'avoir pour moi quelques instants.
- Moi aussi Justin. Et encore une fois, je me rends compte de combien ma disparition t'a fait souffrir, ça me fait mal au coeur pour toi.
- Ruben, ok le passé est ainsi, mes amis ici ont fait leur travail, mais maintenant, ils ont compris pour quelles raisons tu as disparu, où tu étais, et personne, oui personne ne va t'en vouloir, Eddie te l'a dit.
- Oui, mais...
- Mais rien Ruben, maintenant, j'suis heureux avec toi, et c'est ça qui compte.
Les derniers invités partirent après 4 heures du matin, laissant l'appartement dans un état d'après-guerre, un vrai carnage, mais tout le monde avait passé une bonne soirée, c'était bien cela le principal. Avec Ruben, sitôt couché, nous avons dormis comme les bébés.
Dimanche midi, le temps d'émerger, boire un jus d'orange, et nous avons attaqué le nettoyage de l'appartement. Trois sacs poubelle plus tard, serpillère passée, l'heure avait tourné plus vite, Ruben partait déjà dans 1 heure.
- Tiens, ça s'est pour toi Ruben...
- ?? C'est quoi ??
- Ouvre.
Il découvrit, avec un emballage plus light que le sien, la clé de mon appartement.
- A utiliser sans modération, dis-je.
- T'es sérieux ?
- Oui, tu viens quand tu veux !
- Quand je veux, vraiment ?
- Oui Ruben !
Après encore un temps certain dans les bras l'un de l'autre (nous sommes très fusionnels), vint à nouveau le temps de la séparation, après de nombreux derniers baisers, je fermais non sans regrets la porte derrière lui, attendant déjà son SMS, à moins que je sois le premier à en envoyer un.
Je reçu un SMS, mais d'Eddie : " Houhou mon Juju, j't'avais jamais vu heureux comme ça mec, ça fait trop plaisir. En plus, Ruben est stylé, sympa, bon vivant et c'est vraiment un beau mec, bon choix et s'il est encore là, tu le salues pour moi, vraiment top ! A demain mon pote, bises ". J'envoyais en retour " Merci poto pour cette belle soirée, et d'avoir si bien fait sentir à Ruben qu'il était le bienvenu, merci pour ton amitié, et j'envoie ton salut à Ruben le temps te de dire : à demain mon ami ".
Je mis la radio, me posant sur mon lit, et fermais les yeux, ce n'est qu'en milieu de nuit que je me réveillais, avec une faim certaine, et mon lit vide sans Ruben. Retrouvant mon téléphone, plusieurs messages de mon coeur : " coucou mon coeur, je suis rentré, trop tôt, mais heureux de ta confiance, de cette clé, et tes bras me manquent très fort ce soir. Merci pour m'avoir présenté tes supers collègues, ils sont formidables, le mot d'Eddie m'a touché, tu as beaucoup de chance d'être entouré de gens fidèles et simples. Le week-end prochain, prends un maillot de bain et serviette dans ton sac, en plus d'une tenue de " soirée ", je te réserve une surprise, on part, destination : au-delà de tes espérances. Je pense fort à toi mon coeur, tu comptes plus que tout pour moi, je t'embrasse. Au fait tu trouveras de quoi dormir dans ton armoire, un sac plastique derrière tes t-shirts. Kiss partout mon beau. "
Me levant pour grignoter 2 cochonneries, je cherchai dans l'armoire ce sac plastique, et en effet, je trouvai ce qu'il avait encore caché, durant ma douche certainement !! Je lui répondis " Merci mon coeur pour tes tn, en effet, je vais pouvoir dormir, mais ton corps me manque, ta chaleur, ton sourire, tes muscles, la beauté de ton visage, tu es si loin de moi ce soir, et en plus, tu as déjà organisé le week-end prochain, tu es mon ange. Eddie te passe d'ailleurs le bonjour, j'ai reçu un message de sa part, ils t'ont accepté, soit rassuré. Je te laisse dormir mon coeur, tu me manques, je t'embrasse. Ton Justin. "
Je me couchais alors, entouré des tn de mon homme, je découvris les chaussettes au fond, j'étais heureux de toutes ces attentions, mon homme est parfait !
Carolito
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