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Au fait, moi, c'est Justin, j'ai 28 ans, et je travaille dans un bureau d'étude pour une boite de télécommunication. Tout (même les personnages Justin et lui) est une fiction, j'utilise néanmoins des éléments réels qui n'ont aucun rapports entre eux.
Arrivés dans mon appart, le sourire aux lèvres tous les deux, nous nous embrassons à nouveau, avec tendresse et passion. Nous nous enlaçons alors, je sentais contre mon corps la puissance de ses muscles et la rapidité de son rythme cardiaque ; quel plaisir d'être dans ses bras, mieux que dans mes fantasmes les plus fous. Après une étreinte d'au moins 20 minutes, il me dit alors :
- J'étais bien dans tes bras, ça fait longtemps que je rêvais d'y être.
- Moi aussi, lui répondis-je, mais promet moi une chose maintenant !
- Oui, je t'écoute...
- Ne disparait plus en me laissant sans nouvelle, ou bien disparait pour toujours.
Il me regarda, posa enfin la bouteille sur la table, et me reprit dans ses bras, en me glissant dans l'oreille " Pardon d'avoir disparu, je t'ai fait souffrir, je me rends compte que tu ne me fuyais pas, j'ai eu peur, pardon ! " et il se mit à pleurer à chaudes larmes. Avoir dans ses bras un grand gaillard, plus grand que moi, en larmes et qui demande pardon, comment résister, comment lui faire comprendre que vous l'avez tant attendu que le passé disparaît... alors, en retirant une larme de sa joue, je l'embrassai en lui prenant la main. Je vis son visage s'illuminer, comprenant qu'il est pardonné. Et de la soirée, nos mains ne se sont plus quittées, excepté pour ouvrir la bouteille qu'il avait apporté. Alors j'appris qu'il s'appelait Ruben, 22 ans, passionné par les sports de vélo, et qu'il travaillait dans une entreprise horticole de l'autre côté de la ville, où je ne vais jamais, les habitudes ont la peau dure !! Et il m'avoua que c'était le 3ème samedi où il venait pour me voir, je m'en veux tout à coup de n'avoir pas ouvert dès la première fois.
Nous échangeons alors nos adresses, enfin, il connaissait déjà la mienne, je notai la sienne ainsi que son numéro pour le joindre, ce fut effectivement plus pratique plutôt que d'attendre son hypothétique retour pour sonner à mon interphone.
Et puis, enfin, pour ce premier soir, il me raconta sa première disparition cet automne, lorsqu'il est parti 4 mois dans les serres de production au Kenya (d'où son teint plus mate), me décrivant les paysages de la savane, et les amitiés qu'il a pu construire en Afrique mais aussi le but de ce stage qu'il a effectué. Je comprends alors mieux le prix des fleurs chez les fleuristes et quels sont les intermédiaires qui imposent leur prix. Ensuite je l'interroge sur sa seconde disparition, et je le vois devenir mal à l'aise, les larmes au bord des yeux, mais, j'ai besoin de réponse pour savoir si c'est un flirt sans lendemain ou si quelque chose de mieux peut s'augurer. Il me sert alors contre lui, je sens qu'il cherche mes mains pour les mettre dans les siennes, je le sens trembler, vraiment, il a dû vivre un moment éprouvant pour ressentir encore tant d'émotions. Je le laisse prendre confiance en lui, en moi aussi. Puis il commence :
- En te laissant monter tes courses l'autre jour, j'ai donc eu le temps de regarder mon téléphone, et j'ai constaté que j'avais plusieurs messages et appels pendant que nous finissions nos courses. Ma mère était en fin de vie, suite à un cancer, et durant les courses, elle a fait une chute dans la cuisine, ma soeur a tout de suite appelé le SAMU. Elle a essayé de me joindre, mais j'étais avec toi, je voulais te découvrir, aller boire ce verre avec toi, sincèrement. Quand j'ai lu son sms, j'ai tout oublié, même toi, et j'ai couru pour dire au revoir à ma mère, elle est décédée 1h après avoir rejoint l'hôpital.
Ne lui laissant le temps d'en dire plus, je l'ai pris dans mes bras, le consolant, et lui apportant le maximum d'affection possible, l'embrassant en lui caressant la tête, lui promettant d'être une oreille attentive pour l'écouter et le consoler. Un long baiser me fit comprendre qu'il ne désirait rien d'autre.
Ruben me dit alors
- J'ai faim, que proposes-tu ?
Un peu pris au dépourvu, j'optai pour une pizza, mais la livraison ne sera que dans 1h. J'ai dit alors :
- Apéro ! Whisky ou ... whisky !!!
- Whisky, me répondit-il !
- Coca ?
- Non ! Nature !
Les deux verres servis, gâteaux apéro sur la table, je m'installe face à lui, et l'invite à faire comme chez lui. Je n'ai pas été déçu, à mon grand étonnement. Je le vois gesticuler sur la chaise puis je comprends un peu par surprise, me voilà avec sur les jambes, ses pieds qu'il ôte de ses air max, laissant leur odeur venir me chatouiller les narines. Je lui réponds avec un large sourire et lui d'ajouter :
- Chez moi, j'mets les pieds sur les chaises d'en face pour me détendre, j'pense que ça ne te gêne pas !
Oh, s'il savait ! Depuis le temps que j'en rêvais... elles (ses air max) sont là, sur mes jambes, je suis aux anges de le voir chez moi, le connaitre enfin et son sourire de satisfaction ne trompe pas.
- Oh non, bien au contraire ! répondis-je.
- J'en étais sûr, ton regard fuyant le matin, c'était pour elles ! Je suis jaloux !
Et on se mit à rire.
On raconta un peu nos vies respectives, nos loisirs, nos temps libres, à essayer de voir quand on pourrait se revoir, apprendre à mieux se connaitre. J'appréciai ce moment, son envie de me revoir, sans passer par la case sexe dès le premier soir, je trouvai ce début différent de mes dernières histoires et j'étais ravi d'être certain de le revoir bientôt. La pizza arriva enfin, mais Ruben dû remettre ses air max pour que je puisse ouvrir et payer le livreur. Nous mangeâmes, et discutâmes durant tout le repas, de tout et de rien, avec quelques silences nous laissant nous découvrir aussi par le regard ; je me perdis dans ses beaux yeux bleus, j'ai même osé lui demander une photo pour garder une trace de lui après son départ tout à l'heure. Il fit de même, non sans me faire rougir. Bien qu'il fût déjà une heure tardive dans ce samedi soir, je proposai de mater un dvd, histoire de cerner ses goûts cinématographiques. Le choix s'arrêta sur Amélie Poulain, qui s'avère être un film que j'aime revoir souvent, à deux, c'est encore mieux. Posés sur le lit, blottis l'un contre l'autre, nous passions une très bonne soirée, et je lui proposai de dormir avec moi, s'il le souhaitait.
- Tu crois que ce n'est pas un peu rapide ? dit-il.
- Dormir, c'est juste pour passer du temps avec toi, pas de sexe comme on l'a dit durant le repas, pas le premier soir, mais dormir...
- Ouais, tu veux que j'reste avec toi, tu ne veux pas que j'parte !
- Oui Ruben, reste avec moi, j'ai envie de passer une bonne nuit avec toi.
Et il consentit à rester dormir, pour ma plus grande joie.
Je le vis partir chercher son sac, passer aux toilettes puis revenir toujours avec son sac à dos. Il me dit alors :
- Je reste, ok, mais j'ai une condition pour éviter le sexe ce soir...
- Oui, dis-moi Ruben.
- Je te pose ça, au moins je serai rassuré.
Mais il est dingue !!!! il se promène avec une cage de chasteté dans son sac !! Je n'ai jamais vu ça ! Il voit à ma tête que ça ne m'enchante pas du tout. Il enchaine :
- C'est ça, ou je rentre chez moi maintenant !
- Euh... non, j'veux que tu restes !
- Alors tu mets ça, pas le choix.
- T'es sûr ? et toi ?
Là, il ouvre son pantalon et me laisse toucher, il en a mis aussi son oiseau en cage, voulant ainsi me montrer l'exemple. A croire qu'il avait tout prévu...
- Alors, dans ce cas, ok, je vais mettre cette cage, tu seras rassuré et je suis certain que tu resteras dormir avec moi.
- Oui, me répond-il avec un grand sourire !
Me voilà parti mettre à mon tour cet objet à cadenas dont je n'avais vu que des photos. Le BDSM est un domaine qui ne m'attire pas du tout... Après plusieurs minutes à me battre pour l'installer et ne pas être trop gêné par l'objet, le cadenas mis, je viens me lover contre mon Ruben tout sourire d'être rassuré que je ne tenterai rien de sexuel cette nuit, tout en passant une nuit en presque " amoureux ". L'inconfort des premières minutes fait vite place à une sensation d'étroitesse du matériel, face à ce qu'il contient. Et plus tu y penses, plus c'est étroit... la nuit va être courte je le crains, mais on fait des efforts pour celui que l'on veut garder auprès de soi.
- Justin, me dit-il.
- Oui, Ruben.
- On coupe le dvd ? On le fini demain ?
- Ok, si tu veux, tu sembles bien fatigué...
- Oui, je le suis, ça ne te dérange pas ?
- Non Ruben, pas de souci, on verra la fin demain.
Je coupe alors le dvd, la télévision, et Ruben me demande d'éteindre. J'éteins en pensant qu'il est peut-être un peu pudique pour la première fois... je ne sais pas s'il a déjà eu des aventures avant moi. Je le sens ôter son t-shirt, et chercher ma main pour la passer sur son torse musclé et poilu apparemment, vu mes sensations. Je sens sa chaleur irradier autour de lui, la nuit va être bonne ! Je vais pour poser ma tête sur mon oreiller, qu'il vient m'embrasser avec fougue, et il me prend dans ses bras en me souhaitant une bonne nuit. Je l'embrasse encore une fois.
Après quelques minutes dans les bras l'un de l'autre, je le sens gesticuler, et sans m'y attendre, je me retrouve avec une air max en guise de masque à gaz, un pur régal, une bonne odeur de transpi, de pied bien pourri à l'intérieur, et me glisser à l'oreille " c'est bon, hein, j'ai bien laissé pourrir pour toi hein !!! J'en étais sûr que tu allais kiffer ! " Houhou, quel bonheur ! Quel pied ! " Depuis le premier jour où l'on s'est croisé, j'attends ce moment-là, j'ai mis mes air max tous les jours en pensant à toi ! " m'avoua-t-il. Ce mec est top, physiquement canon, des bonnes odeurs, et intelligeant, bref, je ne vais pas le laisser filer, hors de question...
Carolito
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